Hugo Bequignon : « Mes 4 années à Blois m’ont permis d’évoluer en tant que joueur de basket et en tant qu’Homme »

A 24h du 1/32ème de Finale de Coupe de France que l’ADA disputera ce mardi à 20h face à l’Aurore Vitré, nous sommes allés à la rencontre d’Hugo Bequignon, joueur de l’ADA entre 2018 et 2022, qui débute sa 2ème saison en Nationale 1 avec le club Breton. Un club avec lequel il a souhaité prolonger l’aventure cet été après une première saison convaincante. Le choix de la stabilité donc pour Hugo qui réalise un excellent début de saison (15,8 points, 16,2 d’évaluation, 82,4% à 3 points) conforme à ses ambitions de retrouver la Pro B la saison prochaine. Et pour y parvenir, l’ancien blésois s’en donne les moyens !

Hugo, comment vas-tu depuis ton départ de l’ADA en juin 2022 ?

Très bien ! Depuis que j’ai quitté le Club, j’ai découvert la Bretagne en signant à Vitré où j’entame ma 2ème saison. Ma 1ère saison, ça été la découverte de la Nationale 1. Le but en arrivant était de montrer de quoi j’étais capable, ce que j’ai réussi à plutôt bien faire. L’objectif cette année est de confirmer l’année que j’ai pu faire en Nationale 1 la saison dernière. Pour l’instant ça se déroule plutôt bien et l’objectif est de continuer sur cette lancée et de faire du mieux possible.

Peux-tu nous rappeler brièvement ton parcours et comment tu es arrivé au Centre de Formation de l’ADA lors de son ouverture en 2018 ?

J’ai commencé le basket à l’âge de 2 ans, ma première licence c’était en 2003 dans le club de Saint-Denis-les-Ponts en Eure-et-Loir pas très loin de Chartres. J’ai évolué en départementale puis ensuite en régionale avec la CTC Sud 28 comprenant Saint-Denis-les-Ponts et Châteaudun. J’ai évolué au sein de cette entente jusqu’en U17. A l’âge de mes 17 ans, je suis parti à Saint-Ouen (ALSO Basket), à côté de Vendôme, où j’ai évolué en Régionale 2 durant 1 saison et c’est là que j’ai été repéré par l’ADA qui était en train de créer son Centre de Formation que j’ai donc rejoint lors de son ouverture en 2018.

Que retiens-tu de tes 4 années à l’ADA ?

Tout d’abord, cela m’a permis d’évoluer en tant que joueur de basket mais également en tant qu’Homme. Quand je suis arrivé là bas, j’étais à peine majeur et j’en suis donc parti à l’âge de 21 ans. J’ai eu mon Bac à Blois ainsi que mon BTS support à l’action managériale, donc il y a eu une vraie évolution. Le Club avait été très clair dès le début sur le double projet et donc sur le fait d’être à la fois performant au basket mais aussi à l’école. Mon arrivée au sein du Centre de Formation de l’ADA m’a donc permis aussi d’évoluer sur le plan social et d’être beaucoup plus autonome comme je n’étais plus chez mes parents. Au début, j’étais dans un chambre au sein de la résidence Valoria, ensuite j’étais en co-location durant 1 an puis j’ai ensuite eu mon appartement tout seul lors des 2 dernières saisons. Le fait d’avoir obtenu mon bac en 2019 puis mon BTS en 2021 m’a permis d’aborder sereinement la saison 2021-2022 où je suis passé pro à temps complet en intégrant l’équipe de Pro B.

Tu termines l’aventure à l’ADA sur un titre de Champion de France Espoirs Pro B et une accession en Betclic Elite. Quels étaient tes projets à l’issue de cette saison extraordinaire ?

J’ai effectivement eu la chance de vivre deux très bonnes expériences en un laps de temps très court, c’était clairement une année exceptionnelle surtout que je savais que c’était ma dernière année à l’ADA. Pour la suite, j’avais notamment échangé avec Mickaël (Hay) et Julien (Monclar) qui m’avaient dit que ce serait mieux pour moi de me pencher vers une équipe de Nationale 1. J’aurai très bien pu aller dans une équipe de Pro B et ne pas avoir beaucoup de temps de jeu mais le but était vraiment que je joue. En allant en Nationale 1, je savais que je pourrai avoir du temps de jeu et avoir un vrai rôle et engranger de l’expérience pour après éventuellement remonter en Pro B dans les années qui allaient suivre. Après pourquoi Vitré ? Tout simplement parce que j’avais échangé avec mon agent, David Condouant, et on pensait que ce serait un bon compromis. C’est un club qui n’est pas forcément très connu et on a réussi à le mettre en lumière la saison dernière je pense avec de bons résultats avec cette 4ème place. Au final, cette saison tout le monde sait qui on est et on arrive avec de vraies ambitions. L’objectif est clair pour moi ici : avoir du temps, de bons résultats collectifs et faire de bonnes performances individuelles parce que l’un ne va pas sans l’autre en soi. Si tu as de bons résultats individuels mais que ton équipe perd, ce n’est jamais bon et pour l’instant, depuis mon arrivée il y a 14 mois, ça se goupille plutôt bien.

Tu arrives donc à Vitré en août 2022. Qu’est ce qui a changé dans ton quotidien par rapport à celui que tu avais à l’ADA ?

Il y a bien sûr des choses différentes puisque par exemple, le secteur amateur s’entraine dans la même salle que nous. Ce qui a vraiment changé, c’est que mon appartement était en face de la salle quand je suis arrivé donc j’ai eu l’accès à la salle « H24 ». Quand je voulais, je pouvais aller à la salle ce qui est un très gros avantage. Après bien sûr, j’ai eu tout de suite plus de responsabilités à Vitré qu’à Blois. C’était tout à fait logique et c’est ce qu’on recherchait avec mon agent en signant dans un club de Nationale 1. Je n’ai pas eu de mauvaises surprises par rapport au projet qui m’était proposé. Sur le plan des infrastructures, c’est organisé presque pareil qu’à Blois. On a plusieurs kinés, une salle de musculation à disposition et comme je le disais l’accès à la salle quand on le souhaite. On a aussi un médecin qui est en collaboration avec le Club comme Jean-Charles (Delagarde) à Blois. Après, comme à l’ADA, c’est un club très familial et très carré donc je m’y suis vite retrouvé.

Vous avez réalisé une belle performance au 1er tour de la Coupe de France en sortant Orléans (Pro B) et maintenant c’est au tour de l’ADA d’aller en Bretagne. Quelle a été ta première réaction quand tu as appris que tu allais jouer contre Blois ?   

Je n’avais pas pu prendre part à cette rencontre face à Orléans puisque j’ai été plâtré durant 4 semaines suite à une fracture au poignet. J’ai pu revenir tout juste pour la 1ère journée du championnat. Ma réaction ? En fait, c’est ma famille qui m’a appris qu’on allait jouer contre Blois au tour suivant. J’ai aussi reçu des messages des supporters de Blois qui m’ont dit qu’ils seraient contents de me voir, ça m’a vraiment fait plaisir ! Après évidemment que je suis content de retrouver l’ADA parce que c’est un club avec lequel j’ai forcément une affection particulière. Cela va me permettre de revoir les coachs, les dirigeants et puis ça va nous permettre de nous challenger face à une équipe de Betclic Elite. Donc ce tirage, c’est que du positif !

Est-ce que ce match de Coupe de France face à l’ADA sera particulier pour toi ?

Plus ou moins puisque les joueurs ont beaucoup changé (il ne reste plus que Timothé Vergiat avec lequel Hugo a réellement joué en 2021-2022) donc en soi sur le terrain ça ne va pas me faire grand chose. Mais bien évidemment que le fait de jouer Blois est vraiment cool mais je ne me mets aucune pression particulière sur un match qui sera appréhender comme un match de travail afin de nous jauger face à un club de 1ère division.

C’est aussi un clin d’œil pour Fabien Calvez, ton coach, qui a lui aussi joué à l’ADA. Est-ce que vous en avez parler tous les deux ?

Oui bien sûr, on a trouvé tous les 2 que c’était un clin d’œil sympa ! Mais le championnat reste bien sûr notre priorité.

Tu réalises un excellent début de saison avec Vitré ! Comment tu expliques ce début de saison ?

J’ai changé pas mal de choses moi personnellement, que ce soit dans mon travail ou dans mon hygiène de vie. Je fais par exemple beaucoup plus attention à ce que je mange et j’ai aussi énormément travaillé cet été avec par exemple un camp de 10 jours. J’ai l’habitude de beaucoup travailler l’été mais là, j’ai encore plus mis l’accent sur le travail « basket » qui m’a permis d’aborder cette saison avec confiance. Pour l’instant, je me sens bien. Même si ma blessure m’a mis un petit coup au moral, j’ai vite réussi à passer à autre chose. Globalement, j’ai aussi changer beaucoup de choses dans mon éthique de travail comme par exemple arriver à l’entrainement plus tôt, travailler plus, rester plus longtemps à la fin des entrainements. J’ai mis en place certaines choses avec l’assistant coach et j’ai compris que c’est en travaillant plus que je serai plus en confiance ensuite sur le terrain. Pour l’instant, je suis content de voir que les efforts paient mais évidemment, ce n’est que le début de la saison et il n’est pas question de se relâcher.

Quelles sont tes ambitions personnelles et celles de ton club dans ce championnat 2023-2024 ?

Mon ambition, c’est clairement de pouvoir retrouver la Pro B dès la saison prochaine si j’en ai la possibilité. Pour y parvenir, je sais que je vais devoir continuer de performer au maximum tout en mettant l’équipe en valeur. Notre objectif est de nous qualifier de nouveau pour les playoffs et d’aller le plus loin possible. Pour y parvenir, on va commencer par tout faire pour accrocher le Top 5 de la 1ère phase, c’est un bon objectif pour nous. L’an dernier, on se fait sortir au 1er tour des playoffs malgré notre très bonne saison régulière donc là l’objectif c’est de faire mieux cette saison.

L’ADA a longtemps fréquenté le championnat de NM1, dans un passé assez récent d’ailleurs. Depuis l’accession de l’ADA en Pro B en 2016, la formule du championnat a évolué. Que penses-tu de la formule actuelle ?

Je trouve qu’on joue souvent donc c’est plutôt pas mal. On peut rapidement passer à autre chose si on fait un mauvais match par exemple. Si j’avais une remarque à faire, c’est sur le rythme des playoffs où les matchs sont je trouve beaucoup trop espacés. C’est très différent des playoffs de LNB où on joue tous les 2 ou 3 jours et ce serait pour moi profitable que ce soit pareil en Nationale 1. Pour en parler avec d’autres joueurs, on pense tous à peu près la même chose. En gros, ce n’est pas logique qu’on ait des matchs plus rapprochés en saison régulière par rapport aux playoffs. Les playoffs, ce doit être logiquement plus dense que la saison régulière. C’est ce qui permets au public d’être plus proche des joueurs et de l’équipe et d’être vraiment dans le truc quoi.

Est-ce que depuis ton départ, tu continues de suivre les résultats de l’ADA ? As-tu gardé des contacts au sein du Club ?

Oui effectivement, je suis l’ADA de près. On s’écrit de temps en temps avec Julien (Monclar), je suis également en contact régulier avec Thomas Cornely et aussi avec David Morabito avec qui on s’échange des messages. J’ai d’ailleurs eu David au téléphone cet été pour avoir son avis sur ce que je devais faire. Il a d’ailleurs été de très bon conseil.

Un mot pour les supporters avant ce match de Coupe de France ?

Des supporters de Blois m’ont contacté pour savoir quelle tribune ils devaient choisir pour bien voir le match. J’ai hâte de tous les retrouver, j’espère qu’ils viendront nombreux pour mettre de l’ambiance à la salle de La Poultière et faire de la concurrence à nos supporters qui sont très présents lors des matchs.